In Conversation: A Photographic Dialogue Between Japan and Korea

Hiroshi Sugimoto et Bae, Bien-U explorent tous deux le passage du temps et la relation entre la nature et la perception humaine. La série « Diorama » de Sugimoto capture la présentation compliquée, presque théâtrale, des musées d’histoire naturelle et met en évidence la tension entre l’artificiel et le réel. À l’opposé, les images de Bae, Bien-U de pins ancestraux et de sites sacrés évoquent un sentiment d’intemporalité et de continuité spirituelle. Leurs œuvres se recoupent dans leur qualité méditative, présentant la nature et la représentation historique à la fois comme toile de fond et comme point focal pour l’exploration de thèmes existentiels.

Risaku Suzuki et Jung Lee s’intéressent tous deux au monde naturel, mais sous des angles différents. La série « Water Mirror » de Suzuki reflète l’interaction paisible entre l’eau et la lumière et capture la beauté subtile des surfaces réfléchissantes. L’intégration par Jung Lee de sculptures en néon dans des paysages naturels constitue un contraste frappant qui met en évidence le choc entre les éléments artificiels et organiques. Ses œuvres créent un dialogue entre le calme et le spectacle et invitent le spectateur à contempler la tension entre l’environnement naturel et l’environnement construit.

Rinko Kawauchi et Ina Jang partagent une focalisation sur le personnel et l’introspectif. La série « Ametsuchi » de Kawauchi, avec ses images contemplatives de brûlures rituelles et de cycles naturels, contraste avec les autoportraits surréalistes et les scénarios mis en scène de Jang. Alors que les œuvres de Kawauchi plongent le spectateur dans la beauté éphémère de la nature, les photographies de Jang créent un royaume fantastique dans lequel l’identité personnelle et les thèmes existentiels se rencontrent. Leur interaction souligne l’exploration de mondes intérieurs et de récits personnels, l’introspection tranquille de Kawauki complétant l’autoreprésentation imaginative de Jang.

Jun Ahn et A Mi Yoon traitent tous deux de l’intersection entre l’identité et l’environnement. Les autoportraits audacieux de Ahn aux abords des gratte-ciel remettent en question la perception de la vulnérabilité et de la découverte de soi, tandis que les travaux conceptuels de Yoon traitent de la transformation personnelle et de la profondeur émotionnelle. Les décors de gratte-ciel de Ahn reflètent une confrontation extérieure avec la peur et la liberté, tandis que les compositions complexes de Yoon révèlent la complexité intérieure de l’identité. Leurs travaux communs créent un contraste dynamique entre les expériences extérieures et intérieures et offrent un regard à multiples facettes sur le soi.